Acheter synthroid

Acheter synthroid

Dépression majeure chez les personnes âgées : des interventions efficaces existent

La dépression majeure touche environ 10 % des personnes âgées de plus de 65 ans. Dans ce groupe d’âge, plus d’un tiers des patients se voient prescrire un antidépresseur tel que le Prozac® ou le Cymbalta®. Mais il existe aussi une autre classe d’antidépresseurs qui pourrait aider à traiter les personnes âgées : les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS). On connaît bien les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine (IRS) pour leur efficacité dans le traitement des troubles dépressifs légers. Ils peuvent cependant être utiles dans le traitement de la dépression majeure chez les personnes âgées lorsqu’ils sont associés à un autre type de médicament.

« On ne considère pas que le traitement par l’IRS soit particulièrement utile chez les personnes âgées », explique le Dr Jean-François Chaussade*, gériatre et chercheur associé à l’INRS. Pour expliquer cette différence, le gériatre tient compte des caractéristiques des patients : « La dépression majeure a été diagnostiquée à l’âge adulte et non à l’âge adulte. Ils sont plus à risque de subir des effets indésirables lorsqu’ils prennent des IRS. La dépression survient plus tôt et peut se prolonger dans le temps, tandis que la dépression majeure peut persister ou réapparaître plus tard. Par conséquent, un traitement avec des IRS n’est pas toujours approprié pour les personnes âgées. »

Le Dr Chaussade a récemment présenté des données à la conférence de l’American Geriatrics Society (AGS) sur l’efficacité du traitement par les ISRS. Ses résultats révèlent que, en plus de la prise d’un antidépresseur seul, les antidépresseurs peuvent être associés à un autre type de médicament. Cette association est efficace dans 60 % des cas, mais seulement si elle est administrée de façon concomitante. Dans une étude plus récente, les effets secondaires les plus fréquents étaient la prise de poids, la dépression et les troubles du sommeil. Les chercheurs ont aussi noté que les femmes âgées, ayant pris de l’ISRS en traitement de leur dépression majeure, avaient un risque accru de fracture liée à l’âge.

Pour les chercheurs de l’INRS, c’est donc une bonne nouvelle, même s’ils n’ont pu confirmer l’efficacité des traitements de l’IRS chez les personnes âgées. Mais leur étude pourrait aussi aider les praticiens à mieux comprendre comment ces médicaments peuvent être utilisés pour traiter les personnes âgées. « Nous sommes d’avis que les ISRS sont efficaces dans le traitement de la dépression chez les personnes âgées. Nous avons toutefois besoin de plus de données pour évaluer si les traitements sont aussi efficaces dans d’autres populations de patients âgés », affirme le Dr Chaussade. En effet, le but de l’étude n’est pas de déterminer si les antidépresseurs sont plus efficaces que les ISRS, mais plutôt de déterminer quels types de médicaments sont les plus efficaces dans le traitement de la dépression chez les personnes âgées.

*Le Dr Chaussade a reçu une subvention du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie (CRSNG) pour ses travaux de recherche sur les effets des antidépresseurs sur le métabolisme du glucose chez les personnes âgées

Faits saillants

  1. Le Dr Chaussade et ses collègues ont examiné des données sur les effets des antidépresseurs chez 164 adultes âgés de 65 ans ou plus, qui avaient reçu un diagnostic de dépression majeure avant 65 ans ou qui avaient eu une dépression majeure dans l’enfance et chez leurs parents au cours des 10 années précédentes.

  1. Plus de 60 % des participants ont reçu un antidépresseur tel que le Prozac® ou le Cymbalta®. Un pourcentage plus élevé que la moyenne de ceux qui ont reçu un autre médicament antidépresseur ont reçu un ISRS.

  1. Quarante-deux pour cent des participants ont reçu un antidépresseur seul, et 48 % ont reçu un autre médicament antidépresseur avec un autre médicament contre la dépression. Les autres médicaments utilisés étaient la fluoxétine®, la fluoxétine® orale, la fluvoxamine®, la venlafaxine®, la duloxétine®, la venlafaxine orale, la citalopram® et la trazodone®.

  1. Durant une période de suivi de 15 ans, les participants ont eu une augmentation moyenne de 3,3 % de leur poids corporel, une diminution de 2,1 % de leur masse osseuse, une augmentation de 4,9 % de leur graisse abdominale et une diminution de 3,4 % de leur taux de cholestérol. Les participants ont eu une augmentation moyenne de 1,1 % du risque d’hospitalisation en raison d’une maladie cardiovasculaire. Les autres effets secondaires ont été une augmentation de 4,3 % du risque de fracture de la hanche et une augmentation de 2,9 % du risque de fracture du poignet.

  1. Par ailleurs, les participants âgés de 65 ans ou plus ayant reçu un traitement avec des ISRS ont eu une augmentation moyenne de 3,7 % du risque de fracture de la hanche, de 3,3 % de risque de fracture du poignet et de 1,6 % de risque d’hospitalisation en raison d’une maladie cardiovasculaire.

  1. Cette étude est la plus complète à ce jour sur l’utilisation d’antidépresseurs chez les personnes âgées, et elle constitue un jalon important dans l’évaluation de l’efficacité des antidépresseurs chez les personnes âgées. Les chercheurs croient qu’elle a été menée à un bon niveau de confiance. Elle a permis de valider plusieurs hypothèses. La première est que les antidépresseurs ne sont pas plus efficaces que les autres traitements dans le traitement de la dépression chez les personnes âgées. La deuxième hypothèse était que les ISRS sont plus efficaces que les autres médicaments antidépresseurs lorsqu’ils sont utilisés en combinaison avec d’autres médicaments. La dernière hypothèse était que l’utilisation conjointe des antidépresseurs avec des médicaments antidépresseurs plus efficaces était associée à une diminution du risque d’hospitalisation pour une maladie cardiovasculaire en raison d’une prise de poids.

  1. D’autres études sont nécessaires pour déterminer si ces effets secondaires sont réellement reliés à une association avec un autre type de médicament. Cependant, ces résultats appuieront certainement les recherches futures visant à déterminer si les antidépresseurs peuvent être utilisés chez les personnes âgées, en association avec des médicaments antidépresseurs plus efficaces, et s’ils peuvent aider à réduire les effets secondaires associés aux médicaments.

Les auteurs de cette étude sont Darren L. McLeod, Ph. D., et Jean-François Chaussade, Ph. D., chercheur associé, Institut national de recherche scientifique (INRS), Centre de recherche en neurosciences de Lyon. Le Dr Chaussade a reçu une subvention du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie (CRSNG) pour ses travaux de recherche sur les effets des antidépresseurs sur le métabolisme du glucose chez les personnes âgées.

Insitut al-azhari - apprendre l'arabe et le coran